dimanche 30 août 2009

The september Issue

Dernier dimanche d'août et une occasion de vérifier l'adage régional : "Il arrive que nous ayons les quatre saisons dans la même journée".

Ce midi : ciel plombé peu de vent, mais frisquet. Brrr !
Nous sommes aux portes de septembre ! Tenue assortie au contexte météo : variation en gris avec sortie timide des escarpins violets.



Une lessive plus tard, cycle coton, 60°, essorage 1400 tours, (p
as les vêtements que je porte ! Mais on a beau être fashion en sortie, les tâches ménagères attendent à la maison.)


Le soleil est là, ça réchauffe tout , on est finalement encore en plein mois d'août !

Direction la plage avec bain à la clé, évidemment.

Ce fut comme hier, mais en plus modéré : un vrai bain de thalasso !
Vagues bien formées, qui arrivent comme autant de grosses baffes, courant d'enfer qui vous travaille les cuisses et les mollets, bon petit vent. Essorage ... 1400 tours ? A voir mes cheveux encore mouillés qui se débrouillent comme ils peuvent, ça ressemble à ça !

Oui, oui, je sais, c'est un peu notre plage privée. Personne sur les galets !



J'en ai profité pour sortir enfin de l'enveloppe de cellophane mon Vogue du mois d'août ! Je n'avais pas encore pris le temps de le lire. Et là, en couverture... C'est l'écharpe Burberry que j'ai déjà remarquée depuis quelques semaines et que j'aimerais tant pouvoir enrouler autour de mon cou cet hiver, ça irait bien avec mes shoes violettes ! Une étole froissée de cachemire "Check" à 450 £... Bon, j'aimerais bien , ça suffira !
Puisque nous sommes chez "Vogue" restons-y.
"The september issue "sortira en France le 19 septembre. Une occasion de faire connaissance avec la "vraie" Anna Wintour, big boss du mythique magazine version USA, le courant historique de ce must des mags de luxe. Avec la fiction "Le Diable s'habille en Prada", et grâce au jeu de Meryl Streep, nous avions appris à connaître son intransigeance quasi maniaque et son caractère glacial. Le documentaire de R.J. Cutler nous permettra de nous glisser dans les locaux de ce magazine et d'assister à la conception du numéro de la rentrée 2007 avec ses inévitables dommages collatéraux : assistantes envoyées dans les cordes, duel de pros de la mode, photographes priés d'obéir, stylistes désavoués , et surtout lutte d'influence entre la Wintour et Grace Connington, la rédac-chef mode.

Sélectionné au festival du film américain à Deauville, ce documentaire révèle un peu de l'alchimie implacable qui entre en jeu lorsque la redoutable Anna Wintour et son staff préparent le numéro qui va dicter les tendances de la saison qui arrive. Redoutable, la Wintour, jugez plutôt sur la bande-annonce du documentaire :





The September Issue - Bande-annonce VOST FR
envoyé par diaphana - Regardez des web séries et des films.

vendredi 28 août 2009

Les chats aiment les escarpins !

Allez, encore un post de fille :

L'Homme, grand connaisseur en chaussures, a rapporté des escarpins ! A moi de sélectionner LA paire.

Ce soir-là, le choix fut particulièrement difficile :
Joli soulier, belle cambrure, talon élégant. Mais voilà... Gris ou bien violet ?



Essais très méticuleux, comme vous pouvez le deviner. Choisir des escarpins "open toes" n'est jamais une mince affaire.

D'un côté, le gris, ça va avec tout... oui, mais, le gris, ça ne ressort pas, et ça ne change pas beaucoup du reste .....

D'un autre côté,... Le violet... oui mais, moins facile à porter... Assortir, ou ne pas assortir avec un rappel dans les mêmes tons ? Telle est l'épineuse question.

C'était compter sans l'intervention du chat, ou plutôt de la minette car Foujita est une demoiselle.




Le violet apporte un certain "twist" et fait vibrer une tenue sage

Le gris reste sobre et élégant en toutes circonstances... Foujita ne me contredira pas.


Dans cette prise de décision de la plus haute importance, Foujita ne m'a pas lâchée d'une semelle !
Une certaine distance respectueuse... puis admiration !
Le regard d'une spécialiste... devant l'objectif d'un connaisseur !
Réflexion intense avant le choix...
Lesquels auriez-vous choisis ?

mercredi 26 août 2009

Petite leçon de machisme en publicité

Envoyé par les Observateurs de France 24, et trouvé chez "Rue 89",un spot pour la marque de voiture coréenne Hyundaï. Spot diffusé en Chine.
Eloquent, non ?



Campagne de prévention routière chinoise
envoyé par rue89 - L'info video en direct.


Ce n'est hélas ! pas récent, jugez plutôt les petites merveilles qui suivent...



dimanche 23 août 2009

Petite leçon d'Histoire de l'Art pour ménagères désespérées

Il y a bien longtemps que je n'ai regardé un épisode de "Desperate Housewives". Bizarre, car il y a deux ans j'étais complètement addict. Surtout le dimanche soir quand le spleen de la semaine à venir me titillait.
J'ai toujours adoré le générique de cette série américaine qui reprend quelques classiques de l'art afin de prouver que la terrible condition de femme ne date pas d'aujourd'hui.
Cette brillante démonstration sous forme de livre animé est signée Marc Cherry, et ce sont les graphistes de Yy+co qui l'ont réalisée.





Le générique commence par une référence à Lucas Cranach l'Ancien (début du XVIème siècle) qui a peint des séries d"Adam et Eve". Cette dernière se saisit de la pomme et la tend à Adam. Là commencent leurs ennuis et aussi l'idée de La Faute qui repose sur la Femme : Vindicte judéo-chrétienne qui a accompagné toute notre Histoire.


Mais, dans le générique Adam se fait écraser par ladite pomme. Preuve que la femme prend le pouvoir ? Elles vont le payer.....

Un petit tour en Egypte ancienne :

Ci-dessous, Néfertari, épouse de Ramsès 2, qui lui donna dix enfants, alors que celui-ci avait maintes maîtresses et autres épouses et délaissait sa femme.

L'hypostyle du temple de Philaede de David Roberts, topographe accueille dans le générique, notre malheureuse reine qui vacille, submergée par sa ribambelle d'enfants ! Une "Desperate Housewife", déjà !

Un petit tour par chez les Arnolfini :
Une peinture de Jan Van Eyck : 1434
Dans un intérieur cossu des Flandres de la Renaissance, une femme enceinte, les yeux baissés donne la main à son mari. Amour et fidélité président à cette mise en scène qui est une commande de Monsieur Arnolfini.

Il n'en va pas de même dans le générique : intérieur ravagé dans lequel on reconnaît des éléments de l'oeuvre de référence. Monsieur lance avec un certain mépris une peau de banane (polysémie ?) que Madame s'empresse de balayer vers un tas d'ordures. Servante au foyer...

Un crochet par l'Amérique profonde :

"American Gothic" par Grant Wood .


Devant une maison rurale que l'on devine entretenue et confortable.

Lui : fourche en main (travail ? défense de ses terres ?) Elle, en retrait, regard en biais : tablier, austérité, mais femme au foyer qui se fait ravir son homme par une pin-up de Gil Elvgren. Elle n'a plus qu'à se faire s'enfermer dans une boîte de sardines avec une petite grimace de circonstance !

"Of course, I can ! "
Une affiche de Dick Williams datée de 1944.
En pleine Seconde Guerre Mondiale, il faut inviter la ménagère au rationnement !


Et la boîte de sardine dans laquelle a été enfermée notre américaine de l'étape précédente se retrouve sur le plan de travail bleu de notre très civique "housewife" (juste là, sous les cheveux, entre les deux bocaux )...
Mais, des bras surchargés de celle-ci échappe la "Campbell's Condensed Tomato Soup", qu'Andy Wharol démultiplia dans les années soixante ! (1962 )
"Romantic couple" et "Arguiing couple" de Robert Dale. La boîte de soupe vient atterrir comme une pomme de discorde entre les deux protagonistes.
Cela ressemble au travail de Roy Lichtenstein s'inspirant de la BD américaine, les trames d'imprimerie sont agrandies et participent à l'ambiance très "Pop Art"du dessin.
Tout cela finit par un magistral coup de poing de la dame vers le monsieur.

Et si le pouvoir appartenait vraiment aux femmes ?

La boucle est bouclée :


Retour à Cranach. Nos Desperate Housewives viennent se placer sous l'arbre et la pomme leur tombe directement dans les mains. Elles ont conquis le droit au fruit défendu.

Audacieux, ce générique quand on connaît l'importance de la Bible aux USA ?

Non, un simple clin d'oeil. Il faut donc être une Desperate Housewife pour goûter en toute impunité à ce fruit défendu.

jeudi 20 août 2009

Fashion week 1959

Amusant de regarder cette présentation de mode qui a tout juste cinquante ans. En ce temps-là, les top- models étaient des mannequins, elles ne faisaient pas la gueule, elles souriaient. Elles n'avaient pas cette invraisemblable démarche mécanique et virevoltaient tout en souplesse avec un joli petit déhanché. En ce temps-là, on ne présentait pas les collections dans des entrepôts désaffectés ou autres lieux trash, les "dames" de la mode assistaient au défilé en dînant sur des nappes blanches. C'était bien avant les entassements convoités du "front row". En ce temps-là, on n'avait pas une bande-son tonitruante, mais des violons sirupeux et d'abondants commentaires émanant d'une bien virile voix. Le diable ne s'habillait pas encore en Prada, Anna Wintour s'adonnait au youpala en bloomer top tendance. Nous sommes aux USA, New-York, probablement, et le jeune Yves Saint Laurent qui avait succédé deux ans plus tôt à Christian Dior comme directeur artistique de la prestigieuse Maison, propose sa collection Outre- Atlantique. Il avait alors 22 ans et Guy Laroche était présenté comme son "leading rival". En ce temps-là, beaucoup de femmes bon chic bon genre ressemblaient à Jacky Kennedy. C'était en 1959...


dimanche 16 août 2009

Ségolène n'est pas glam' ?

Voilà qu'au milieu du mois d'août, léger comme un mois d'été, un doute me taraude. Mon blog est sérieux, très (trop ?) sérieux.
Alors, aujourd'hui, j'ai décidé de me lâcher un peu. Tout ça parce que j'ai vu en couverture de Paris Match le titre "Ségolène (qui ?) amoureuse", et photo à l'appui, l'ex- future présidente dit au revoir à son chéri qu'elle a conduit au train. Terriblement banal. Laquelle d'entre nous n'a jamais raccompagné son homme à la gare ? Ce n'est pas une photo volée de papparazzi, non, c'est un cliché bien orchestré pour sa com' et qui nous dit quelque part que cette femme a aussi un coeur de femme.





Certes, mais Ségo, elle aurait pu être un peu plus attentive à sa tenue. D'abord, la tunique trop longue, comme d'habitude, déséquilibre la silhouette, et puis toutes les filles qui ont un peu de goût savent qu'un ourlet de 10 centimètres au bas du jean, ça flingue la coupe. Aurait-elle la jambe courtaude à ce point ?

Rédhibitoire !



Et puis, en y regardant de plus près... Damned, ces escarpins bleus !!! Sont-ce Mes Repettos ?
Non, c'est plus moche, ouf !

Ci-dessous, les miens


Alors, j'ai envie pour une fois de faire un post de fille. Oui, je sais, je flirte avec la ligne bleue du troisième âge qui se pointe à l'horizon, mais pourquoi n'y aurait-il que les jeunettes qui seraient capables de donner des conseils de mode, photos à l'appui ?
Donc, conseil donné à Ségolène et à toutes les filles qui vont conduire leur homme à la gare :

Soigner sa tenue, même si c'est un effort, ne pas se négliger pour l'ambiance "quai des au-revoir"comme dirait Richard Anthony en entendant siffler le train. Oui, c'est la génération de l'avant TGV qui s'exprime là.

Les étapes de l'opération "se faire belle pour son homme qui s'en va"en photos :

Tout d'abord, oui, le jean ça va avec des escarpins bleus. Les miens, ce sont des Repetto, comme je l'ai déjà dit et le jean, un Levis basique. Je n'ai jamais eu de problème d'ourlet avec, et vu mes guibolles j'aurais plutôt des problèmes de feu de plancher ! Mais, chez Levis, ils ont fait des progrès depuis cinquante ans que j'en porte.

Remarquez, j'aurais peut-être hésité avec mes Louboutin "rouge passion" ça aurait été de circonstance pour les adieux, non ?

Auparavant, le petit déj' aurait été torride, en sandales bleues ou en escarpins rouges, avec ou sans le jean.

Là, j'ai fait du noir et blanc parce que j'habite au bord de la Manche, et comme je me baigne quasiment tous les jours, j'ai les tibias bignés par les galets. Comme ça, ça se voit moins, quoique !
Un petit baiser au passage destiné à l'Homme qui va s'en aller et terriblement me manquer...

Avant de partir vers la gare, j'aurais hésité encore une fois. Et pourquoi pas mes sandales vernies noires de chez Repetto ? L'homme aurait laissé échapper un léger soupir d'impatience et moi, j'aurais caressé... Caressé euh !.. le secret espoir qu'il rate son train.


Enfin, ça n'a pas l'air de se passer comme ça dans le couple Ségo /André.

Vous allez vous demander, à juste titre d'ailleurs, pourquoi presque toutes ces photos sont prises dans ma cuisine ?
Réponse :
Parce que je viens de la refaire à neuf et que j'en ai bavé pour ça pendant le mois de juillet. Et puis, je la trouve très photogénique, ma nouvelle cuisine. Les plus attentifs auront d'ailleurs remarqué que j'ai peint un mur en rouge Louboutin, pour l'ambiance.
Ci-dessous, en plein boulot : mes "escarpins" de travail. C'est pas pareil !


Enfin, dernier cliché : l'Homme n'a pas raté son train et je reprends mes activités normales. Vous savez, finalement, je suis une cérébrale.

Les photos de moi (pas celles de Ségo !) sont de Pinupmania ! Un grand merci à lui !

jeudi 6 août 2009

Love from New Brighton

"Je ne me suis pas dit : Je vais photographier la classe moyenne britannique. Le sujet s'est imposé comme une évidence. Une société qui était invisible à d'autres est devenue, pour moi, claire, étrange, particulière, attirante."
Martin Parr, photographe à l'agence Magnum.


Je connaissais la Grande Bretagne des sixties, pop, joyeuse, créative. Je l'aimais beaucoup. De France, j'écoutais les Beatles, les Stones et les Kinks sur "Radio Caroline", une radio pirate émettant depuis un navire en Mer d'Irlande. Je passais mes vacances à Blackpool une station balnéaire populaire du nord de l'Angleterre, et puis je partais en randonnée dans le Lake District, non sans avoir traîné dans les quartiers "in" du swinging London.

J'ai envie de vous parler aujourd"hui d'un autre pays et pourtant le même. La grande Bretagne des années Quatre-Vingt. L'Angleterre de Margaret Thatcher. Un regard plus âpre parce que la vie est devenue très dure pour les classes populaires.
Les photos sont de Martin Parr, photographe à l'Agence Magnum. Elles sont tirées de "The last resort" New Brighton, et sont parues en 1985.


Rien à voir avec le Brighton du sud de l'Angleterre !
New Brighton était alors une station balnéaire proche de Liverpool, déclinant depuis les années 1960. A mesure que les marées ont modifié le cours de la rivière Mersey, le sable a disparu irréversiblement. La destruction de la jetée en 1978 a sonné le glas de cette plage au passé brillant, les gens du coin, notamment les habitants de Liverpool ou de sa banlieue ont cependant continué à fréquenter ce drôle d'endroit "has been", pour passer une journée au bord de la mer, parce qu'ils ne pouvaient pas se permettre de partir en vacances. Une curieuse ambiance, ce site balnéaire urbain et décalé qui tient à la fois du terrain vague et de la friche industielle, mais cependant si vivant !

Décidément, j'aime aussi cette Angleterre-là...

Les paroles sont celles de Vincent Delerm, une chanson dédiée au photographe que vous pouvez écouter d'ailleurs en cliquant ci- dessous.





Découvrez la playlist New playlist de allluria

Ice-cream balnéaire
Martin Parr
Eighties, Angleterre





Martin Parr
Ventre blanc à l'air
Martin Parr


Nager quelque part
New Brighton, caissière
Martin Parr
Caddie, pack de bières
Martin Parr
Plastique dans la mer
Martin Parr
Jeté quelque part


Casino désert
Martin Parr
Vert fluo, dessert
Martin Parr
Cheveux bleus, grand-mère
Martin Parr
Vieillir quelque part

Gasoil ou super
Martin Parr
Enfant à l'arrière
Martin Parr
Mal au cœur sur terre
Martin Parr
Dormir quelque part
Copyright : Martin Parr, agence magnum



La Galerie deu Jeu de Paume à Paris propose "Planète Parr" un dialogue entre les photos de l'artiste et son impressionnante collection d'objets hétéroclites.

L'exposition se termine le 27 septembre 2009.