dimanche 30 mai 2010

Aggie

Pour les grands ou petits frères qui, dans les années 50, lisaient par dessus l'épaule de leurs soeurs, des bandes dessinées de filles.


Aggie est la fille du Capitaine Mack, absent du foyer la plupart du temps, et le souffre-douleur de sa cruelle belle-mère et de sa fille, Mona. Heureusement, Aggie peut compter sur une foule d'amis avec lesquels se nouent des intrigues et des aventures...

J'ai retrouvé les couvertures des albums que j'ai lus et relus dans mon enfance...

Roaring fifties !

Je rêvais bien sûr de cette vespa, une alternative aux "Vacances Romaines" que je ne connaissais pas encore. Je la trouvais follement chic, Aggie, avec sa petite veste à basques et sa jupette noire d'où dépasse un jupon.
J'ai eu cet album à l'époque où, à plat ventre sur un tabouret, j'ai souffert le matyre du "Ramène, écarte, serre !" et plouf ! Direct dans le grand bain !

Brrr! ces héroïnes qui goûtaient au frisson des mystères avec toujours une fin heureuse à la clé ! Je me souviens de la série des "Alice" dans la bibliothèque verte. Dans mon hit perso figurait Alice et le chandelier. En compagnie de ces jeunes américaines BCBG qui savaient s'émanciper pour aller visiter la nuit des villas abandonnées et démasquer les malfaiteurs, l'identification marchait à fond !

J'adorais cet album. Les copines du lycée montant un spectacle de danse et puis, le vilain petit canard dont on ne veut pas mais qui s'impose : celle qui a le maillot à pois, les lunettes et les jambes arquées.

Des histoires de filles !!!



Et puis... vers les derniers albums, il y avait aussi des histoires de garçons !



Une fille plus moderne, elle a détaché ses cheveux... la fin d'une époque ! J'avais moi aussi grandi...

© Crédits "illustratifs": H. Rasmusson / Editions Vents d'Ouest



lundi 24 mai 2010

Lucian Freud : Centre de gravité

L'artiste au travail dans son atelier,2005

photo de David Dawson

Niveau six, Galerie deux. Beaubourg.

L'atelier de Lucian Freud m'a prise au dépourvu.
L'atelier, pour moi, c'est le centre de gravité de l'artiste : lieu d'ancrage entre intérieur et extérieur, lieu de tension entre intimité et représentation.
Cela je le savais, mais je ne connaissais pas le travail de Lucian Freud
.


Reflection 1985. C'est un autoportrait. Freud en a déjà réalisé beaucoup, lorsqu'il était plus jeune. Ils jalonnent son parcours d'artiste. Ici, il a soixante trois ans.


Pourquoi celui-là entre tous ?

Parce que je suis touchée par ce regard gris-bleu, à la fois attentif et apaisé, les marques de la maturité sur son visage, le traitement de sa carnation.


Painter working, Reflection


Huit ans plus tard, Lucian Freud se représente nu et au travail, dans son studio dépouillé de tout décor. Alourdi par cette touche épaisse, grumeleuse qu'il vient d'adopter pour ses nus.

Two men in the studio. 1987/89

Dans notre siècle dominé par la photographie qui lisse et esthétise les corps, les nus de Lucian Freud viennent rappeler la chair, rien que la chair accidentée, lourde et heurtée par la vie.


David and Eli 2003/04
J'aime la passivité érotique du modèle et la provocation que son sexe omniprésent, donne à la scène. Langueur de la pose, de celle du chien, mais malgré tout une agressivité latente... Les feuilles de la plante y seraient-elles pour quelque chose ?



Troublante, cette animalité...


Nude with leg up. 1992
A travers ces poses, Freud abolit les références conventionnelles corps masculins, corps féminins. Ces postures, cuisses ouvertes, sont ici très féminines. Mais la masse musculaire est puissante, le corps massif, sans grâce et le sexe masculin ainsi offert créent une confusion...

Choquant ?

Moi, j'aime.
Leigh Bowery, ce modèle, a souvent posé pour Lucian Freud.

"Un de mes amis me disait un jour qu’étant fort petit, il assistait à la toilette de son père, et qu’alors il contemplait, avec une stupeur mêlée de délices, les muscles des bras, les dégradations de couleurs de la peau nuancée de rose et de jaune, et le réseau bleuâtre des veines. Le tableau de la vie extérieure le pénétrait déjà de respect et s’emparait de son cerveau. "
Baudelaire "Le Peintre de la Vie Moderne". (L'artiste, Homme du monde, Homme des foules et Enfant )

Et oui ! Lucian Freud me fait penser à Baudelaire critique d'art... peut-être ce jeu subtil avec un réalisme qui n'en est pas un, un expressionnisme qui n'en n'est pas un non plus ...

lundi 17 mai 2010

"Trop d'harmonie pour moi !"

Ce n'est pas moi qui le dit, mais c'est une réplique du film... elle me plait bien
Vous vous souvenez Bagdad Café le film sorti en 1987 ?
Une association d'idées avec l'univers de Loustal (post précédent), ses lieux incertains, ses personnages un peu déglingues, ses vieilles bagnoles....
Allez.. laissez vous entraîner au bord de la mythique route 66 dans le désert de Mojave.



Dommage que ce soit en Français !

jeudi 13 mai 2010

Peintre du dimanche... mais le jeudi !

... En fait, ce sont plutôt des pastels gras, collages et encres .
J'ai commencé le premier il y a quelques mois, et je l'ai repris ces jours-ci.


cartographie : Taches de cuisine, pastels gras, nomenclature imaginaire à la plume et encre de Chine.


Porte : pastel gras et collage

Un petit plaisir de cet après-midi...

lundi 10 mai 2010

Sexe, drogue et rock n' roll ?

Une histoire , un jeu de dupes ...



Une table de jeu. Quatre personnes.
Jeu de regards de côté qui ne se regardent pas entre eux. Seul un homme au premier plan qui extrait une carte de sa ceinture, semble nous prendre à témoin. Jeu de mains qui se superposent sans se toucher : verre de vin apporté par la servante, main tendue de la courtisane pour le recevoir mais qui désigne son partenaire -complice ?-, main du tricheur qui se dirige vers sa comparse. Nous sommes invités à la table de jeu, mais nous savons tout ce qui se trame derrière ces postures furtives, ce que ne remarque pas le jeune homme de droite. Les dernières cartes vont être abattues. Il aura perdu les quelques pièces disposées devant lui. Il lui restera le vin pour oublier... et la courtisane pour se consoler ?

Sexe, drogue... et rock n' roll ?
Non ?
Si !!!