dimanche 1 novembre 2009

Léon Spilliaert

Retour de Bruxelles :
Un brin déçue par l'exposition "Sexties" dont je vous parlerai dans un prochain article, je suis allée rendre visite à mes valeurs sûres au Musée d'Art Moderne.
Léon Spilliaert !
Je l'ai découvert à Ostende en 1996. J'aime son ambiance sombre et inquiétante.
Particulièrement cet autoportrait devant le miroir

Léon Spilliaert, Autoportrait. 1908 ? (encre de Chine, pinceau, crayon de couleur, aquarelle sur papier).


Et puis cette table d'hôte écrasante, dressée pour quels convives ? Ambiance déjà compassée... Quel est donc ce banquet attendu ?
Salle de tables d'hôtes, 1904. (encre de Chine, lavis, pinceau, pastel, aquarelle sur papier).


Jeu des miroirs qui ne renvoient qu'à peine le décor familial...


La cheminée ou La cheminée au vase blanc, 1913. (encre de Chine, lavis, pinceau, pastel sur carton).


Et puis les femmes de Spilliaert !
La dame au chapeau, 1907. (aquarelle, gouache, crayon de couleur sur papier).


La dame dans le train ou La veuve, 1908. (lavis d'encre de Chine noire et brune au pinceau, craie rouge et bleue, gouache bleue sur papier).


Le vent, autour de 1902. (encre de Chine, pinceau, plume sur papier).


Quand j'ai découvert ce peintre, je lisais Stephan Zweig. Ils vont bien ensemble.
Printemps, 1911 (encre de Chine, gouache, pastel sur carton épais)

Femme de pêcheur face au bassin, 1909. (Pastel rehaussé d'aquarelle et d'un lavis d'encre de Chine sur papier).


Un place à part pour "La Baigneuse" et le traitement de la surface de l'eau.

Baigneuse, 1910 (encre de Chine, pastel sur papier).

Les bords de mer du côté d'Ostende : la poésie des lignes implacables
Marine. Plage à marée basse.Vue sur la mer, 1909. Marine verte (Encre de Chine, pinceau, crayon de couleur bleu clair, bleu foncé, brun, rose, aquarelle bleue, gouache bleue, ocre, brune sur papier).

Femme sur la digue, 1907. (crayon, aquarelle, gouache, crayon de couleur sur papier).

La digue, 1909 (lavis d'encre de Chine, pinceau, aquarelle, crayon de couleur sur papier plié collé sur carton).


Galeries royales d'Ostende, 1908. (encre de Chine, lavis, plume, crayon de couleur sur papier).


C'était hier, au musée d'Art Moderne de Bruxelles. Juste à côté, une foule s'entassait dans un musée Magritte exigu.

Du côté de chez Spilliaert, c'était désert.


Pour plus de renseignements voir le site du http://www.fine-arts-museum.be/. Comme vous pouvez en juger par mes légendes bien renseignées, il est très bien fait.


10 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci de nous faire partager cette superbe découverte...
Miss O

alluria a dit…

Miss O
Et oui, c'est toujours la même émotion lorsque l'on se donne rendez-vous avec des dessins tant aimés. Ceux de Spilliaert font partie de mon musée intime. Aller à Bruxelles pour les revoir, un vrai luxe... que j'avais envie de faire partager à mes lecteurs( trices).

Shige a dit…

Merci beaucoup, c'est une très intéressante visite.

alluria a dit…

@Shige
J'aime l'univers de cet artiste, sombre et angoissant. Je l'avais découvert lors d'une expo à Ostende, un jour de pluie dans un lieu vieillot et surané comme on en trouve souvent dans les vieilles stations balnéaires en Belgique. Ambiance complètement raccord avec les dessins. Je m'étais vraiment imprégnée... un bonheur un peu triste, à ranger parmi les moments importants de la vie.

civetta a dit…

je connaissais ce peintre sans connaître précisément son nopm: je trouve ça genial, on dirait un Nabi avec une touche de Munch... c'est vraiment superbissime!! ceux qui s'entassaient chez magritte avaient bien tort!!!

alluria a dit…

@civetta
C'est exactement cette filiation que j'aime. Je suis allée aussi au musée Magritte, mais la veille, un vendredi donc. Moins de monde, mais nous étions quand même (trop !) nombreux dans des salles assez petites et une muséographie pas terrible. Beaucoup de petits documents graphiques qui auraient mérité un autre traitement. Dommage !

Raphaël Zacharie de Izarra a dit…

A OSTENDE

A Ostende l'onde est un songe, la lumière une vague, l'écume une bière âcre.

Là-bas les mouettes se lamentent et les hommes ont l'âme lourde, ce qui est hautement réjouissant car à Ostende tout ce qui gémit est béni.

On vient à Ostende non pour y mourir mais pour voir mourir : dans cette ville en perpétuel automne la mélancolie est un spectacle intime. Les nuées y sont sombres, les âmes brumeuses, les flots lumineux.

A Ostende au casino face à la mer on joue, on perd, on pleure : on est heureux.

Dans cette capitale de la nostalgie l'amour est lunaire, la mort intermédiaire, la vie un interminable regret.

L'existence y est pâle, sereine, quasi funèbre. C'est la chose la plus délicieuse d'Ostende.

A Ostende il y a plein de vieilles en rouge à lèvres qui traînent leurs secrets d'amour glorieux et désuets : dans la ville flamande une tendre poussière recouvre les coeurs séniles.

Ostende est une ville égarée entre la mer et les étoiles, figée dans un siècle de naphtaline.

Raphaël Zacharie de IZARRA

alluria a dit…

@ Raphaël Zacharie de Izarra
Oh , oui, c'est exactement cela, Ostende. Quel cadeau vous me faites là ! Vos mots me vont droit au coeur. Un seul regret, ne pas avoir su les écrire...
Merci
Alluria

charles tatum a dit…

Spilliaert, d'Ostende (chez lui) à Saint-Nazaire (chez mézigue) grâce à un personnage de Pouy.
Clin d'oeil:
http://susauvieuxmonde.canalblog.com/archives/2009/11/28/15957292.html

alluria a dit…

@ Charles Tatum
Merci du petit clin d'oeil !