Esprit sixties, les filles goûtent à la minijupe et trouvent ça bien. Les cuisses se montrent avec le bel alibi de la mode. Gainsbourg murmure dans les volutes de ses "Gitanes".
"Jusques en haut des cuisses, elle est bottée et c'est comme un calice à sa beauté."
La chanson, enregistrée en 1968, s'appelle Initial BB. Un hommage baudelairien à la Bardot, qui, chevauchant sa "Harley Davidson" invite à l'érotisme transgressif du danger et de la vitesse. Pour le clip TV en1967, elle porte des cuissardes, et les cuissardes se porteront bien dès le début des années soixante dix.
Harley Davidson
envoyé par cvera
La cuissarde exige le collant sans démarcation, c'est à dire sans ce vilain bandeau épais qui démarre à mi-cuisse et enveloppe jusqu'à la taille. La marque Dim obéit la première aux injonctions de la mode. Et c'est en micro- short ou en très minijupe que les filles hautement bottées arpentent à grandes enjambées les trottoirs citadins. Les froids venus, elle s'enveloppent dans des cache-poussière à la manière de "Il était une fois dans l'Ouest", film culte sorti en 1969.
Injustice totale !
Il vaut mieux être grande et avoir de longues jambes !
Injustice totale !
Les très grandes à longues jambes sont à l'étroit dans ces fameux collants inadaptés à leur mètre quatre-vingt ! La taille moyenne de la Française est de 1mètre 65 à peine.
Difficile à tenir, les exigences de la cuisse joliment montrée. Au début des années 70,les filles vont vite se réfugier dans le confort baba-cool : longues jupes à volants, sabots, et certaines auraient même brûlé leur soutien-gorge ? Le port des cuissardes, minijupes et bas est suspecté d'aliénation.
Ce n'est pas ce que les féministes ont fait de mieux !
La mode est un éternel retour, regardez la collection Chanel 2006-2007
alluria mode
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2 commentaires:
Eternel retour, certes, mais parfois des coups de génie, très anachroniques comme celui d'Yves Saint Laurent en 1971, en pleine période baba-cool. Il pose nu devant l'objectif de Jean-Loup Sieff pour sa premièere eau de toilette pour homme et lance sa collection, très critiquée : "Libération", s'inspirant de la période de l'Occupation : retour des talons compensés, jupe au genou, porte-jarretelle, taille pincée, turbans, mannequins fardés comme des voitures volées. C'est grâce à lui que le retour du "rétro" va triompher dans les années qui suivent.
Une rupture épistémologique au regard des orientations androgynes qui envahissaient alors les rayons du prêt-à-porter et même des créateurs de mode.
Sauf qu'avec cette mode "Libération" d'YSL, les femmes ne portaient pas, surtout pas, de porte jarretelles... Libération oblige ! Mais des collants, des stay up ou bien allaient jambes nues et elles aimaient!
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