vendredi 12 juin 2009

Codex, Decodex, Tricodex

La danse contemporaine est un vecteur de création pour les couturiers.

Mon petit penchant pour la danse me souffle aujourd'hui de vous parler de Philippe Decouflé, et du couturier Philippe Guillotel dans : "Codex, Decodex, Tricodex !" (1987).
Lorsqu’un chorégraphe contemporain rencontre un livre sorti de l’inconscient farfelu d’un artiste italien, cela donne au final, trois magnifiques pièces étincelantes : Codex, Decodex et Tricodex. Philippe Decouflé s'est inspiré du Codex Seraphinianus, une encyclopédie imaginaire de Luigi Serafini.
Guillotel va s'emparer de ces formes singulières et tester de nouveaux matériaux comme le lycra, le latex et la mousse pour créer les costumes.




Les illustrations originales du codex de Serafini renvoient à un monde inconnu, un monde peuplé de monstres merveilleux, où les squelettes côtoient des hommes sans visage, où des insectes improbables se perdent dans des fleurs imaginaires et où les légumes cachent des allumettes.



Le "Codex Seraphinianus" n’est rédigé en aucune langue connue. Quelques mots de français se perdent dans les planches de cette encyclopédie surréaliste.




Dans ce livre écrit vers la fin des années soixante-dix et publié en 1981, l'auteur présente un monde surnaturel et codifié où s’entrecroisent animaux mystiques, plantes imaginaires, insectes étranges, équations mathématiques, machines volantes et labyrinthes


En 1986, nait une collaboration entre Decouflé, chorégraphe débutant et Philippe Guillotel qui se qualifait alors de "couturier d'appartement". Le monde la danse va lui permettre de rayonner ensuite.




Codex est monté en 1987, Decodex en 1995, puis vint Tricodex en 2004.
Voici un extrait de Codex, quatrième tableau.
Beaucoup d'humour...



Philippe Decouflé - Codex-04
envoyé par lilotink. - Futurs lauréats du Sundance.

Le P'tit bal perdu

Quand Bourvil croise le chemin de Découflé !
Et puis, parce que j'ai vu ce clip sur grand écran l'an dernier à Dieppe. Parce que je suis tombée sous le charme du décalage impitoyable et l' impertinence de celui-ci....


2 commentaires:

Anonyme a dit…

Chère Alluria
Le Codex Serafini me fait penser un "Grand insulaire" inachevé d'André Tehvet, cosmographe de cinq rois pour lequel on aurait repris pour l'illustrer les créatures étranges des portulans de Testu, Vallard, Rotz ou Desceliers. La danse serait-elle le truchement permettant de déchiffrer cette écriture mystérieuse ?
Le Parsonnier

alluria a dit…

@le Parsonnier
C'est précisément ce qui m'a interpellée quant au choix de ce post sur Découflé. J'y ai vu toute cette mythologie cosmographique que je connais bien. Et puis, le mot "Codex" à lui seul n'est pas anodin, convenez-en. Je vous remercie au passage d'avoir utilisé le mot "truchement" vous ne pouviez pas mieux choisir (vous le saviez)... Et c'est tout à fait ça
Bien à vous ... sous le soleil exactement (on ne s'en lasse pas !)Alluria