Deux oeuvres, deux "natures mortes".
Ce terme apparaît dans la peinture en 1756.
Auparavant on parlait de "still-leven " aux Pays-Bas (still = immobile/ leven = nature), qui donne "stillleben " en Allemagne ou encore "still-life " dans les pays anglo-saxons. En Espagne, on parle de "floreros y bodegones " c'est-à-dire fleurs et coins de cuisine. En France, on employait "nature reposée ", "vie coye " ou " nature inanimée ".
J'aime ces termes malheureusement disparus, beaucoup plus apaisants et sereins que le pessimisme et la noirceur de l'expression moderne "nature morte" . Car celles-ci nous invitent à une interprétation philosophique selon leurs représentations. Une leçon de vie, justement.
Le Caravage : Corbeille de fruits, 1599. Huile sur toile. Milan, Bibliothèque Ambrosienne.
Une composition élaborée dans le style baroque.
Derrière l'apparente harmonie, le vers est dans le fruit... Une première invitation à la méditation.
Francisco de Zurbaran : Plat avec citrons, panier d'oranges et tasse à la rose. Vers 1633. Norton Simon Foundation, Los Angeles.
Sobriété de la composition. Une symétrie recherchée. Une autre invitation à la méditation.
Deux grands peintres, deux conceptions latines de la nature morte.
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