vendredi 22 janvier 2010

Kate Moss et le Monde Flottant

Je reviens à cette notion que j'aime explorer en ce moment : le Monde Flottant.

Au XVIIème siècle le Japon, sous la période Edo connaît un essor urbain sans précédent. Les villes sont peuplées de voyageurs solitaires chargés d'apporter en ville des produits divers venant des provinces. Edo (ancien nom de Tokyo) et Osaka sont les principaux centres urbains. Les amateurs de plaisir, des samourais, de riches marchands se côtoient dans les maisons de thé des quartiers réservés. Des geishas lettrées, aux prostituées de seconde zone, les plaisirs plus ou moins raffinés sont là.

Le quartier réservé d'Edo, légendaire, se nomme « Yoshiwara » ; il sera presque totalement détruit par le tremblement de terre de 1923.
"Ce lieu où les codes habituels de comportement se trouvent pour l'essentiel abolis – un modeste marchand peut y devenir pour un soir le compagnon de beuverie d'un samurai – est par nature le temple de l'éphémère . C'est à cette forme très particulière d'impermanence, aux plaisirs, aux jeux légers et aux multiples débauches qu'elle comporte, que s'applique dès lors le terme d'ukiyô (le monde flottant), en toute irrévérence et pieds de nez aux bigots : l'irrévérence est aussi une spécialité hilarante des facétieux habitants d'Edo." (Danielle Elisseef).

Je pensais à Kate Moss en lisant ces lignes rapprochées par mes soins d'un article de Jean Birnbaum dans "Le Monde" du vendredi 22 janvier. Ca tombait bien !




Rien à voir avec cette fille si banale en maillot de bain avec ses canines pointues et son petit ventre. Mais voilà, il s'agit de Kate Moss : une icône.
Elle modélise un esprit néolibéral revenu de tout, qui fait de la transgression un nouveau conformisme ; elle représente une humanité liquide et flexible à volonté, disposée à traverser la vie comme une succession de petits moments cools isolés (Douglas Coupland)"

Le Monde Flottant défini par notre siècle?

"Un enfer mondain où les signes de la beauté sont associés aux stigmates de la maigreur extrême et de la drogue ".









Transgressif ?




Raffiné ?

A lire : Salmon, Christian : Kate Moss Machine, Editions La Découverte.

2 commentaires:

Tempérance a dit…

Personnellement, je n'ai jamais compris la fascination autour de cette fille ... Et même les explications que les uns et les autres s'évertuent à fournir me laissent perplexe !
Gros bisous chère Alluria !

alluria a dit…

Pour moi, cela reste aussi un mystèer... mais un mystère qui semble marcher ! Quel reflet offre-t-elle ?
Gros bisous, chère tempérance...que je n'arrive toujours pas à commenter.
Alluria